Le Laos, discret mais brillant.

Le Laos n’est sans doute pas le pays qui vient à l’esprit immédiatement lorsqu’on souhaite découvrir l’Asie du Sud-Est.

Pourtant, étant un des pays les moins chers de cette partie du monde et avec de nombreux points d'intérêt, c’est un incontournable des voyageurs au long cours.

Et ce n’est pas étonnant. Ce pays a tant à offrir : des paysages à couper le souffle, de magnifiques temples, un esprit authentique qui inspire à la sérénité … et surtout une population adorable … c’est le pays du « tout est possible » !

Cette vue, c’est celle qui nous a accueilli. Alors, évidemment, notre histoire avec le Laos commençait bien !

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Qu'est-ce qu'on a fait dans ce beau pays ?

- Nous arrivons au Laos par le Sud, depuis le Cambodge. Bon, il faudra bien l’avouer, le passage de la frontière n’est pas la chose la plus agréable du pays. La corruption est de mise et quelques dollars supplémentaires nous sont réclamés pour obtenir nos visas. N’ayant plus un sous en poche (à part le montant exact des visas), Mom aura le droit à un petit discours moralisateur, puis nous passerons la frontière sans souci, avec des passeports tamponnés 😊 … Ouf !

- Nous rejoignons alors les 4000 îles. À la frontière cambodgienne, le Mékong se sépare en une multitude de bras, créant ainsi un archipel (il n’y a pas 4000 îles, mais on dénombre beaucoup de petits bouts de terre tout de même !).

Des cascades, des rizières, des villageois menant une vie simple, des balades à vélo, des sunset dans un hamac deviennent alors notre quotidien pendant quelques jours.

Nous pourrions presque nous dire que la vie est un long fleuve tranquille ici ! Une belle entrée en matière.

Le Mékong sous toutes ses formes.

- Puis, après une journée et une nuit de trajet (en mini-van et bus couchettes 🚌), nous arrivons à Vientiane. Cette ville a des faux-airs de village. Les laotiens n’aiment pas vivre en appartement, ils ont besoin d’un extérieur. Alors même dans la capitale on le ressent, car la ville n’a pas de hauts immeubles. En revanche, elle est très étendue, pour contenir les maisons auxquelles les habitants tiennent tant.

Ici, nous retrouvons aussi des ambiances à la française (liées au protectorat des années 1890-1950) et de délicieux sandwiches au pain baguette !

Puis on teste un massage Lao. Assez proche du massage Thaï, on en ressort très détendu, même si Tom trouve que parfois ça fait un peu mal !

Et grâce à Vansana, un laotien qu’une amie nous a présenté, nous en apprenons un peu plus sur le pays, nous randonnons dans le parc national de Phou Phanang et nous goûtons à des plats traditionnels 😋

À gauche : un café typiquement français. À droite : la vue sur le Mékong depuis le sommet de Phou Phanang.

- Il est temps ensuite de rejoindre Vang Vieng. Connue pour ses fêtes délirantes, nous n’étions pas venus pour ça ! … ah bon ?! 💃

Nous voulions profiter de ses célèbres Blue Lagoons … alors on enfourche nos vélos et on traverse la campagne, au milieu des roches karstiques … des paysages idylliques, sauvages, où les routes de graviers côtoient les vaches et les enfants du coin nous font des checks lorsqu’on les croise (précision : c’est pas toujours facile de faire un check à vélo sur une route en graviers !!! 😬).

Il fait chaud, alors même si l’eau des lagons est un peu fraîche, on s'éclate dans ces petits paradis, aménagés avec des balançoires, plongeoirs, ponts …

Et Vang Vieng sera aussi l’occasion pour nous de faire notre baptême en montgolfière 🎈! Un moment magique, tout en douceur, pour admirer le coucher du soleil sur les montagnes.

Montgolfière et blue laggon (n°2).

- La dernière étape de notre séjour sera Luang Prabang. Plus touristique car très réputée, on n’est pas pour autant envahi par la foule. Seul le night market nous rappelle que nous sommes nombreux, car c’est un incontournable de la ville et donc le point de rencontre par excellence !

Le charme de Luang Prabang opère une fois de plus. Entre temples et artisanat, nous profitons également des bonnes viennoiseries françaises, des superbes cascades Kuang Si Falls, nous nous essayons ponctuellement à l’élevage des buffles, cochons et lapins et goûtons la glace au lait de bufflonnes 🍦, miam miam ! Et nous assistons à la cérémonie des offrandes aux moines (Tak Bat) ... à 5h30 du mat' ... ça pique un peu !

Nous partageons la plupart de ces bons moments avec deux familles, une québécoise, que nous avions rencontrée en Malaisie, et une autre, française, avec qui nous sympathisons directement à Luang Prabang. Sans oublier John, un américain à vélo. C’est aussi ça le plaisir du voyage … le partage avec d’autres voyageurs, pas seulement la vie locale !

Du Tak Bat au tissage de la soie.

- Enfin, pour quitter le Laos, nous prenons le slow boat durant 2 jours … et ça, c’est une aventure à part entière !

Le 1er jour, plusieurs habitants du coin nous accompagnent. Ils fument comme des pompiers, version vieilles Gitane sans filtre, ce qui rend le voyage un peu écœurant 🤢.

Mais après quelques heures, ils descendent presque tous et les autres passagers prennent leurs aises.

On rencontre une famille bretonne (à vélo). Tom sympathise avec les 3 enfants, ça aide à passer le temps ! Car bien sûr, il n’y a rien d’autre à faire que de regarder le paysage : des villages ethniques accrochés à flancs de montagnes, des scènes de vie comme des enfants qui rentrent de l’école, marchant sur des chemins de terre, le long du fleuve, des femmes qui cherchent des métaux précieux dans le Mékong, ou simplement des buffles et des chèvres qui broutent les quelques herbes qui poussent entre le sable et les rochers.

Après une escale sur la terre ferme pour dormir, on repart sur le bateau, avec une sensation de revivre la même belle journée que la veille, quelques gouttes de pluie en plus.

La vie tranquille sur le slow boat.

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Ce qu'on retient du Laos

Le pays est pauvre et, par conséquent, tout nous semble avoir des décennies de retard, par rapport à sa voisine, la Thaïlande, par exemple.

Mais à défaut de moyens financiers, les laotiens ont développé la débrouillardise et l’entre-aide.

Ils ont toujours une solution à tout et se mettent en quatre pour satisfaire les autres.

Ici, il ne faut pas avoir un programme trop précis. On sait qu’on pourra toujours faire ce qu’on souhaite, mais il ne faut pas être à cheval sur un horaire, une route précise. On ira partout, pourvu qu’on ait de la patience et des idées !

Les paysages sont également un point fort du Laos. Bien qu’il n’y ait pas la mer, l’eau est omniprésente, grâce au Mékong souvent, mais aussi aux rivières, cascades, lagons … ce qui apporte une douceur de vivre et un charme incontestable. La montagne est également très belle, avec ses roches karstiques, entre autres.

Et dans ce pays encore précaire, de nombreuses ethnies vivent de manière traditionnelle et simple. Nous n’en rencontrerons pas. Beaucoup de « faux villages » sont créés pour les farangs* et nous ne sommes pas attirés par cette facette du tourisme. Nous préférons nous informer à travers les musées/expositions. Nous les avons aussi observé de loin lors de notre trajet en slow boat.

Ces ethnies vivent dans les montagnes près des points d’eau et continuent de transmettre aux plus jeunes leurs savoir-faire.

Cette culture traditionnelle est donc encore très palpable au Laos.

* étrangers blancs

Beaucoup de gens que nous connaissons ont eu un coup de cœur pour ce pays.

Pour Tom, autant que pour Mom, ça n’ira pas jusque là, mais on est particulièrement séduit.

C’est peut-être juste le manque de moyens, et donc le léger inconfort qu'il crée parfois, qui a fait que le coup de cœur ne s’est pas produit.

Mom a aimé :

- la douceur de vivre

- les blue lagoons et les Kuang Si falls

- le tour en montgolfière

Mom n'a pas aimé :

- les routes chaotiques

- l’absence de conscience écologique … tout est à faire

Tom a aimé :

- le slow boat

- la ferme de buffles

- les cascades et lagons

- le tour en montgolfière

- la boulangerie française de Luang Prabang

Tom n'a pas aimé :

- les vélos tout déglingués

Notre ride trip au milieu des montagnes (Vang Vieng) ... et cette-fois, on avait des vélos (presque) en bon état !

Et pour l'aspect pratique :

Les infrastructures routières sont assez mauvaises et les routes sont souvent en terre ou pleines de trous. De ce fait, les temps de trajets sont longs. Au Nord, il existe des autoroutes.

Nous avons également pris le train entre Vang Vieng et Luang Prabang. Simple mais confortable, l’organisation est proche de celle d’un aéroport, avec un contrôle de sécurité et des objets interdits, comme les couteaux … heureusement, les nôtres sont passés !

Sur place, nous avons plusieurs fois loué des vélos. Parfois, leur état laissait à désirer, mais pas le choix, il n’y en avait pas d’autres. Et comme ils n’étaient pas dangereux pour autant, ça a surtout occasionné de belles rigolades … aux 4000 îles, discrétion assurée avec un vélo qui couinait !!

Sinon, une fois n’est pas coutume, ici, presque tout se paie en cash. Pour les paiement en carte (rarement possible), il y a généralement une commission. Idem, lors des retraits, la commission est de 20 000 kips (+/- 1€).

Côté hébergement, on peut trouver des chambres doubles/twin avec salle de bain privée pour une somme dérisoire. Aux 4000 îles, notre 1er logement nous a coûté 100 000 kips, soit un peu plus de 5€, avec une terrasse et son hamac en bord de rivière. Dans les plus grandes villes, c’est un peu plus cher mais ça monte rarement au-dessus de 20 €. Donc si vous logez dans un hôtel pour 50 €, imaginez le palace auquel vous aurez le droit !!! ✨

La nourriture est similaire à celle qu’on a trouvé dans les pays voisins ; des fried rice, des pad thaï, des soupes diverses.

On a aussi pu manger pas mal de pain et de viennoiseries 🥐, comme en France (pour notre plus grand bonheur), puisque la culture française est encore très présente dans le pays.

Enfin, sur le plan linguistique, on arrive à se faire comprendre avec l’anglais, même si beaucoup ne parlent que quelques mots.

On a par contre trouvé des personnes qui parlent français, comme les enseignants de l’école bilingue que nous avons visité à Luang Prabang … et notre cher hôte Vansana (qu’on remercie encore pour la belle journée qu’il nous a fait passer !)

Eh oui ! Les moines aussi lavent leur linge !!!